État de l’union légale et situation des traditions maritales sud-africaines

Les jeunes sud-africains font partie des populations qui se retrouvent coincés entre tradition et modernité. La voie de l’éducation et des métiers pour tous sexes leur sont ouvert. Mais la question matrimoniale demeure une question qui échappe à leur contrôle. Or, il s’agit de l’engagement de toute une vie. Point sur la situation du mariage dans ce beau pays.

Le mariage forcé malheureusement toujours d’actualité en Afrique du Sud

Le pays jouit d’une certaine avancée en matière culturelle par rapport à certains autres du même continent. Ainsi, le mariage précoce y est combattu. Cela ne signifie pas que les filles sont maîtresses de leur destin. Les jeunes femmes y ont de l’avenir, notamment sur le plan scolaire et professionnel. Mais certains parents entendent quand même leur imposer un mari. Cet état des choses vient s’ancrer dans le paysage d’une contrée où les violences sexistes sont monnaie courante.

En fait, les femmes possèdent une certaine autonomie sur le papier. Mais il en va autrement dans la pratique. Voilà pourquoi certains parents se permettent encore de les marier contre leur gré. Il arrive aussi que ce soit l’homme qui prend unilatéralement la décision du mariage. Pour ce faire, il lui suffit d’aller voir les parents de la femme qu’il convoite et de s’acquitter du lobola.

Le lobola : signification et conséquences d’une pratique ancestrale toujours respectée

Beaucoup de sociétés anciennes ont pratiqué la dot. Le lobola sud-africain s’y apparente. Au départ, il s’agissait de têtes de bétail. Les membres mâles de la famille du futur marié vont voir celle de la jeune femme. Ensemble, les deux clans discutent du nombre de vaches que l’homme devra céder. Sans cela, il ne pouvait épouser la fille de ses rêves. Cette tradition servait à compenser symboliquement les dépenses engagées pour leur enfant.

En outre, c’était une façon pour le garçon de prouver qu’il était apte à faire vivre une famille. Aujourd’hui, les gens qui prévoient de partir afrique du sud continueront d’entendre parler de cette pratique. Sauf que les négociations portent sur une somme d’argent, qui peut devenir exorbitante. Ce changement crée des tensions pour les familles moyennes et pauvres. Avant, au contraire, les palabres servaient surtout aux familles à mieux se connaître afin de se rapprocher.

Situation actuelle des jeunes couples modernes de l’Afrique du Sud

Le lobola devient un blocage au mariage. Les familles qui ont peu de moyens ne pourront jamais soutenir le désir de leur fils de se marier. Mais la situation n’est pas moins embarrassante pour les jeunes filles. Elles se voient réduites à devenir des objets de marchandage et des sources d’enrichissement. Paradoxalement, cette pratique peut appauvrir le ménage qui s’installe. En plus, des hommes traitent leurs épouses comme un bien qu’ils auraient payé et dont ils peuvent disposer à loisir.

Ainsi, les femmes sont délestées de leur statut d’humanité. Le lobola contribue à aggraver les violences conjugales. Les touristes qui prévoient de partir afrique du sud ne tardent pas à constater le recul du nombre d’union légale. Le lobola force les jeunes gens à se mettre en concubinage, par faute de moyens ou par esprit de rébellion. Il est clair que cette tradition nuit à la société sud-africaine.

©hebdomag

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